LI CHEVALIER

LI CHEVALIER

ART PARIS 2021

  Li Chevalier

   Raibaudi Wang Gallery  Stand i8 

 

« Plus que tout, j’admire cette maîtrise avec laquelle Li Chevalier parvient à un raffinement extrême en ne s’autorisant que des moyens qui frappent par leur sobriété ». Karol Beffa, compositeur
 
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À l’occasion de sa quatrième exposition monographique au salon Art Paris, Li Chevalier présente une nouvelle collection de peinture expérimentale à l’encre sur toile, sa signature stylistique nourrie par son parcours singulier, à la fois transculturelle et multidisciplinaire.

 

Engagée dans un dialogue inlassable initié dès son enfance, elle entretient l'arborescence de sa relation passionnelle avec la musique. Comme le compositeur japonais Toru Takemitsu (1930-1996), c’est par le bais d’une formation européenne que li Chevalier a réinvesti la tradition de son pays d’origine. Française née en Chine, l’artiste s’est d’abord confrontée à la peinture de la Renaissance italienne. En se réappropriant la fluidité exceptionnelle de l’encre de Chine à travers un mariage avec un support européen théoriquement incompatible, la toile, elle a ouvert un nouveau champ d’explorations esthétiques et sensorielles, sans jamais céder l’une ou l’autre culture. Comme Takemitsu, l’artiste nous donne à voir et à entendre « l’eau qui rêve » dans une expérience esthétique qui tend à atteindre l’amplitude du silence. Cette célébration visuelle s’insère plastiquement dans un imaginaire immatériel : auprès de Franz Liszt, Schumann, Smetana, Sergueï Rachmaninov mais aussi de Erik Satie, Peteris Vasks, Karol Beffa, la scénographie prend une dimension sonore. Matériellement, musicalement, culturellement, les multiples hybridations se confrontent, s’enchevêtrent, et créent un nouveau langage tourné vers l’autre, une harmonie dépassant les frontières et les paradoxes. En demi-ton, en demi-teinte, au seuil de la monochromie, l’artiste négocie constamment la tension entre la sobriété (voire la pudeur) de l’art oriental et le lyrisme exalté du (post-)romantisme européen, qu’elle réconcilie alors avec la musique post-minimaliste. Comme l’observe Beffa, le dépouillement langagier de Li Chevalier ne se départ jamais de l’« émotion palpable ». Tous les sens sont convoqués : la fusion synesthésique des éléments dépasse l’herméticité des contours et invite tant à la sérénité méditative qu’à l’envolée passionnelle. Li Chevalier trouve son refuge dans un entre-deux, les exclamations deviennent suggestions, la violence est contenue ; alors que la toile n’implose jamais, l’intensité n’en est que plus forte. Entre trouble et quiétude, là où naissent les rêves et la mélancolie.

 

Roman Knerr

Assistant Curator

 

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02/09/2021
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