LI CHEVALIER

 OBSCURE CLARTE

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 L’exposition monographique de Li Chevalier à Santa Maria della Scala à Sienne — ville avec laquelle l'artiste franco-chinoise a entamé une relation passionnée depuis plus de vingt ans — se présente comme le désir enfin satisfait de l'artiste d’un retour sur les lieux de ses pélerinages artistiques et spirituels au cœur de l'Italie.

Figure prééminente parmi les artistes femme de sa génération, Li Chevalier a construit sa carrière autour d’un parcours de continent à continent et autour d’un univers esthétique interculturel et pluridisciplinaire dont la signature est une relation forte avec le monde musical. Dans ce célèbre musée de la Toscane, Li Chevalier présente environ 20 peintures à l'encre expérimentale, dévoilant un univers enfoui dans la noirceur de l’encre, et dont l’ombre des  protagonistes ne se laisse entrevoir qu’à travers une alternance de doutes récurrents, d’espoirs passagers, de quêtes sans fin. L’obscurité des âmes perdues et  la lumière du confort esthétique s’entrelacent en osmose, s’allient et se transfigurent, radieuses ou lugubres, au gré de l’âme du peintre.  

Cette exposition est aussi l’occasion d’un hommage de Li Chevalier au monde musical de Karol Beffa, compositeur français de renommée internationale. L’œuvre Into the dark de Karol Beffa sera synchronisée avec une installation multimédia de Li Chevalier en un « dialogue » dans un horizon partagé, une fusion des encres liquides et lyriques du peintre et des mélodies aquatiques du compositeur, un tout qui « se veut évocateur d’un monde irisé, vibrant de textures sonores, de couleurs modales ou de chromatismes…où l’harmonie est privilégiée. »

Les musiciens du Conservatoire de Sienne interpréteront l’œuvre intitulée Supplique de Karol Beffa lors de l’inauguration de cette exposition. Le catalogue de l’exposition est préfacé par Daniele Pitteri, Directeur du Complexe Muséal de Sienne et accompagné d’écrits du poète siennois Alfredo Scarciglia L’ouvrage est commenté par Lydia Harambourg et Raphaël Enthoven. Un texte de Karol Beffa, compositeur mais aussi critique d’art, y met en exergue la passion entretenue par Li Chevalier avec le monde de la musique, et ce, depuis son plus jeune âge dans son Pékin natal.